Élections canadiennes, audace requise

Malgré un parti conservateur minoritaire, nous avons été témoins d'une approche fascisante de gouvernement et de négociations à huis clos pour harmoniser nos lois avec le processus de dérèglementation américain dans le cadre du Partenariat prospérité sécurité.
L'heure n'est pas à pelleter des promesses et des nuages. Nous ne pouvons risquer une réélection même minoritaire de Harper et de ses faire-valoir.
Le parti vert est prêt à se sacrifier, le NPD offre une coalition. Joignez vos forces, faites une coalition Libéral, NPD et Vert. Sinon dans quatre ans vous ne reconnaîtrez plus le Canada, si vous êtes toujours capable de vous y identifier aujourd'hui après ces quelques années de Harper minoritaires. En tout cas, hormis Sarkozy, Bush, Brown et Merkel, la planète entière ne s'y retrouve plus avec ce que nous sommes devenus.
Monsieur Dion doit prendre l'initiative lors du débat des chefs. Faire à son tour une offre de coalition!
Il n'y a pas d'autre issue. Sinon notre pays continuera sa glissade vers le fascisme à l'instar de nos voisins du sud et Stéphane Dion sera tenu responsable pour ne pas avoir saisi les perches lorsqu'elles se sont présentées.

LE VOL DU SIÈCLE ?

Selon AFP et repris par Cyberpresse : "Le président américain George W. Bush a indiqué vendredi que le plan d'intervention gouvernemental face à la crise financière allait coûter un «montant considérable» et comportait des risques pour l'argent du contribuable...
...Le sénateur influent Richard Shelby affirme même que le montant pourrait atteindre 1000 G$."

Et saoule de la "bonne nouvelle", la bourse rebondit. Avant de réaliser le cauchemar dans quelques semaines; c'est de la monnaie de singe.
Le Trésor américain n'a pas cet argent, il n'a que les presses. Les objectifs du marché des US Bonds fléchissent déjà depuis trois mois. C'est une annonce de catastrophe voilée. Un vol médiatisé en sauvetage. The heist of the century. Les payeurs de taxes viennent de se faire lessiver et ceux qui s'ennivrent aujourd'hui à la bourse aussi. Maintenant. Les magnanimes sauveteurs du Bilderberg Group vont-ils se manifester ou attendre que G.W. Bush déclare un "état d'urgence économique" et suspende les élections.
Il n'a même plus besoin de suspendre la Constitution américaine, il l'a déjà détournée suffisamment pour lui enlever toute valeur cette constitution qu'il qualifie de "goddamn piece of paper."

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Détonateurs_Detonators: LES CAROTTES ET LES BÂTONS CONSERVATEURS

Détonateurs_Detonators: LES CAROTTES ET LES BÂTONS CONSERVATEURS

LES CAROTTES ET LES BÂTONS CONSERVATEURS

God bless Canada!

Stephen Harper


Sans en avoir le mandat, le gouvernement Harper minoritaire transforme en profondeur le Canada selon sa doctrine et son idéologie, qu'il incruste dans des lois et dans des ententes qu'il signe en silence, sans discussion aux Communes, sous le nez de l'opposition. Que se passe-t-il?

Grâce à ce qui s'apparente tantôt à de la naïveté, à de l'amateurisme et souvent à de l'opportunisme myope de la part de l'opposition, un lobby d'extrême-droite réussit à avancer son agenda vers l'implantation d'un État policier, religieux et puritain et ce, malgré le statut minoritaire du gouvernement conservateur. Harper fait se concentrer sur le sujet de son choix ses adversaires, les journalistes et la population. Et aucun n'arrive à sucer des bonbons et à se gratter le cul simultanément.

Et oups! On se réveille un matin en apprenant avoir donné aux douaniers américains le droit de faire des arrestations au Canada. Eux, dont la Constitution est le fruit de leur victoire face à la Couronne britannique, viennent faire la pute et trahir l'indépendance de leur nation en jurant allégeance à la Reine, afin d'obtenir le statut d'agents de la paix sur notre territoire pour y faire respecter une loi canadienne qu'ils ignorent.

Encore oups! En février, le "U.S. Northern Command" clame avoir signé une entente bilatérale avec le "Canada Command" pour un coopération mutuelle en cas de désordre public. On y roucoule le support en cas de tremblements de terre, on endort. Quand on se souvient que suite à l'ouragan Katrina, le gouvernement Bush a refusé notre aide et a déployé en Nouvelle-Orléans des mercenaires armés jusqu'aux dents de l'agence de triste réputation Blackwater, pour assurer la "sécurité" des citoyens et protéger les édifices du Homeland Security... On peut se questionner sur les motivations humanitaires de cette entente. On n'en fait pas grande mention dans les médias et aux Communes, on suce consciencieusement le bonbon amer de la "sécurité" en Afghanistan.

Et encore oups! Voilà que la semaine dernière on découvre un gâchis une fois de plus après le fait. Cette fois-ci, l'opposition aux Communes était occupée à se gratter vertueusement le cul sur les modifications apportées au code criminel apportées par le projet de loi C-10. Très concentrée sur son irritation, elle a laissé passer un cheval de Troie transportant, enfoui dans ses poisseuses entrailles, un article fécal et fatal à l'expression libre des auteurs. Il ajoute un pouvoir de censure à Patrimoine canadien en coupant les fonds aux productions dont le contenu serait considéré comme allant à l'encontre de l'ordre public.

À petits pas, de subtils dons de carottes fiscales et autres bonbons soporifiques, tel que la reconnaissance mielleuse et factice d'une nation, le gouvernement Harper s'assure du sommeil des électeurs, des journalistes et de l'opposition, sinon de leur complaisance. Il met en place le contexte légal pour servir l'idéologie de sa base. Que nous tardions encore un peu à réaliser la toxicité des douceurs qu'il nous sert et Harper aura à sa disposition l'arsenal nécessaire de bâtons pour frapper. Et même minoritaire, il aura le loisir de nous les enfoncer où bon lui semble au nom de l'ordre public. Avec l'appui de l'armée américaine si ça lui chante.

Urgences: la crise s'aggrave

Il n'y a pas qu'aux urgences que ça s'aggrave. Des résultats de tests aussi importants que celui de l'hépatite C ne sont pas communiqués au patient et quand celui-ci le découvre par inadvertance plusieurs années plus tard, le spécialiste en question s'excuse en faisant la comparaison avec les lignes aériennes qui perdent votre bagage. Vous êtes alors tombé dans une faille du système.
Sauf que dans ce cas, on vous dédommage.